Des coachs … y en a partout !
Aujourd'hui, tout le monde se dit coach…
Mais coach, ça veut tout dire et rien dire…
Alors explorons un peu le sujet.
Le coaching : un métier en évolution !
Au départ, le coaching était un accompagnement réservé aux dirigeants d’entreprise, on parlait exclusivement de coaching de dirigeants.
Mais petit à petit, le coaching s'est aussi orienté vers les managers puis les collaborateurs suite à des entretiens d’évolution. Ces derniers font en effet ressortir des thématiques de fond parfois très personnelles comme la gestion du stress ou la gestion des émotions.
Du coup, pour traiter ces sujets, l'entreprise s'est dit qu'un accompagnement individuel serait plus facile à gérer émotionnellement pour le salarié, mais surtout beaucoup plus efficace qu’une formation généraliste.
Se pose progressivement une autre question : si l'on travaille sur la confiance en soi pour un collaborateur, pourquoi ne pas le faire pour monsieur et madame tout le monde ?
Cette interrogation a marqué la naissance du lifecoaching, un changement significatif dans l'univers du coaching. Jusque-là le coaching avait traditionnellement été associé au monde de l'entreprise, visant à améliorer les performances professionnelles. Avec l'avènement du lifecoaching, on entend désormais aider les individus de tous horizons à développer leur confiance en eux et à atteindre leurs objectifs personnels.... évidemment dans les limites du coaching.
Ce virage vers une approche plus globale et accessible, a ouvert de nouvelles perspectives pour le développement personnel, permettant à chacun de bénéficier des précieux enseignements du coaching pour améliorer sa qualité de vie en dehors du cadre professionnel.
Puis, petit à petit on se rend compte que les outils en coaching sont très complémentaires à d’autres métiers de l’accompagnement :
- une réflexologue a une corde de plus à son arc si elle peut entendre l’émotion qui peut être éveillée suite à son travail ;
- une sophrologue va permettre via la respiration à son client à calmer son stress mais avec les outils de coaching va peut-être pouvoir travailler sur les causes de ce stress.
- et bien d'autres médecines douces intègrent progressivement des éléments de coaching.
Du métier à l’attitude coach
Cette évolution du coaching a également eu un impact sur d'autres professions. Les outils de coaching sont ainsi de plus en plus utiles dans divers métiers.
Un manager, par exemple, peut utiliser les techniques et les compétences de coaching pour améliorer ses interactions avec son équipe, favoriser le développement de ses collaborateurs, et résoudre des problèmes au sein de l'entreprise. Bien qu'il n'exerce pas véritablement le métier de coach, il adopte une attitude de coach. Cette approche de manager coach contribue à créer un environnement de travail plus collaboratif et encourage le développement professionnel des employés.
Un autre exemple de cette tendance est le rôle du job-coach. Le job-coach n'est pas non plus un coach au sens traditionnel, mais il utilise des techniques de coaching pour aider les personnes à trouver un emploi. Il adopte une attitude coach pour aider les candidats à surmonter leurs peurs et les appréhensions qu'ils peuvent ressentir lors des entretiens de recrutement. Cette approche non seulement augmente les chances de succès des chercheurs d'emploi, mais elle les aide également à développer leur confiance en eux et à surmonter les obstacles psychologiques liés à la recherche d'emploi.
Les outils du coaching trouvent donc leur place dans de nombreuses professions, permettant ainsi d'améliorer les performances et le bien-être des individus dans divers domaines de leur vie professionnelle.
Mais alors qu’est-ce que le métier de coach ?
Le coach peut travailler en individuel : il peut travailler
- soit sur des thématiques privées (deuil, rupture amoureuse, conflits familiaux, dépendance affective, confiance en soi, gestion des émotions...),
- soit sur des thématiques professionnelles (décisions opérationnelles, stratégie commerciale, prise de poste, accompagnement au changement…).
Il peut également proposer du coaching collectif :
- à des équipes par exemple sur la gestion du changement ou la construction de la cohésion ;
- ou à des particuliers par exemple préoccupés par la même difficulté.
Et le coach a, à l’heure actuelle, souvent intérêt à combiner plusieurs compétences, par exemple en entreprise les casquettes de coach-formateur sont intéressantes.
Définir un métier, c’est également en définir ses limites.
Un coach n’est ni un ami, ni un gourou, ni un psychiatre, ni un psychologue.
Il va principalement travailler sur un problème que son client rencontre au présent : il aura comme fil conducteur l’objectif du client et sera orienté sur le « comment ? » sortir de ce problème plutôt que sur le « pourquoi ? » mon client fait-il face à ce problème.
Il est dès lors clair que certaines problématiques doivent être traitées par un recours à une thérapie et le coach devra alors renvoyer vers un professionnel dont c’est le rôle.
Tout n'est pas rose
Ne pas voir les inconvénients du coaching nous amènerait à un fantasme. Bien sûr qu’il y a des inconvénients…
- Être coach, c'est être aussi un entrepreneur… mais ce sont deux métiers très différents. On ne vend pas l’activité de coach comme on vend un produit car un ingrédient clef du travail de coaching c’est que le client soit en demande, et pas poussé ar quelqu’un à changer quelque chose. La posture à trouver pour stimuler sans forcer est complexe à trouver. Car le coach doit vivre de son activité.
- Certains évoquent le fait que les coachs sont souvent des éponges émotionnelles : nos clients nous touchent et nous amènent à évoluer personnellement. Ils viennent pointer nos propres blessures encore ouvertes, ce qui nous demandent de travailler sur nous en permanence. Cela peut être vu comme un avantage mais aussi un inconvénient.
- Les clients qui viennent sont souvent face à nous en énergie basse. A force de côtoyer ces énergies basses, nous perdons aussi nos énergies. Nous devons donc prendre soin de nos corps mental, émotionnel et énergétique.
- Si dès le départ des limites ne sont pas posées nous pouvons devenir coach de nos amis. Bien sûr que nous ne devons pas coacher nos proches, mais ceux-ci sentent que notre écoute a changé, que notre posture est différente. Et le risque est de ne pas mettre de limite et de se retrouver dans une posture où je ne suis que coach et je ne suis plus amie.
- Le regard des autres est parfois un sujet difficile : certains face à un coach ont peur d’être analysé, d’être amené à se poser des questions qu’ils ne veulent pas se poser… et ce parfois à juste titre, face à des coachs qui confondent le bar avec leur cabinet de coaching.
Mais heureusement ce métier formidable comporte aussi de nombreux avantages. Par exemple celui de ne jamais avoir une boîte à outils complète et donc d’être en permanence stimulé à apprendre. On a toujours envie de mieux connaître le fonctionnement de l’humain et sur ce sujet, on n’a jamais fini : on peut se diriger vers le coaching scolaire, vers le champs de la thérapie, vers une approche plus corporelle, vers les neurosciences ou la systémique… que de choix !
Mais attention, avide de formation, le coach peut tomber dans le piège d’être plus en formation que sur le terrain ! Il faut savoir choisir les bonnes, celles qui sont les plus efficaces.