15 mars 2020. Notre illusion de soi-disant contrôle s’effondre. Au niveau comportemental, nous entrons dans une phase de changement important. Comment pouvons-nous au mieux nous préparer ? Quels sont les points d’attention ?

1.    Nous sommes en guerre

Phrase prononcée par Emmanuel Macron. Mais contre qui ? Tout changement implique des émotions qui elles-mêmes entraînent une diminution de l’énergie. Ne rentrons pas en guerre contre nous-mêmes : écoutons nos ressentis.
Oui, nous sommes en deuil. Outre la perte d’êtres chers, il y a aussi la perte de nos illusions, voire des regrets qui nous maintiennent dans le passé, réels freins pour trouver des solutions et qui entretiennent le sentiment d’impuissance…
Oui, nous sommes en colère : certains sont bloqués dans leurs projets, certains se battent et trouvent injuste que d’autres se prélassent, certains n’ont pas la possibilité de dire au revoir à leurs proches…
Oui, nous sommes anxieux. Car de quoi sera fait demain ? Dans quel état me mettent les histoires que je me raconte ? La peur est par excellence une émotion qui paralyse, qui nous prive de nos moyens et qui est contagieuse. Et même si consciemment, nous ne voulons pas y penser, la peur de la mort est bien là…
Que faire ? Se mettre en mouvement. Prenez du temps pour écrire vos ressentis. Des exercices de cohérence cardiaque comme vous trouverez sur le site www.coherencecardiaque.org peuvent vous apaiser.

2.    Apprenez à écouter et soyez sceptiques (5e Accord Toltèque).

Outre le fait que les réseaux sociaux entretiennent ces sentiments de peurs, ils véhiculent des informations souvent erronées et dont les titres conditionnels et à sensation sont seuls lus par le lecteur. Les réseaux sociaux développent aussi l’opinionite. Résultat : votre énergie est orientée vers l’extérieur et pas vers vous. Quel est le temps, l’énergie et le prix que vous payez sur les réseaux sociaux ?
Que faire ? Vérifiez les informations, partagez ce qui donne de l’énergie et décidez du temps maximum que vous souhaitez y consacrer.

3.    Soignez les liens

Confinement ne signifie pas coupure de lien. Nous avons la chance de bénéficier de moyens qui nous permettent de rester en contact. Un sms, un mail, un apéro confinement, un skype… tant de petits gestes et attentions qui peuvent entretenir notre sentiment d’appartenance. Et ai-je dit assez à mes proches que je les aimais ?

4.    Soyez un tuteur solide

En systémique, on dit qu’en situation de crise le leader doit reprendre une attitude plus directive afin de sécuriser le groupe. Les familles vivent un réel déséquilibre (rythme, habitudes,…). Et les enfants ont besoin de cadre, besoin de locomotive :  pensez à fixer des règles de fonctionnement, à établir un rythme…
Pour les enfants, lisez leur des histoires, faites les dessiner car cela leur permet d’exprimer leur mal-être et… faites aussi la fête.

« Lorsque nous ne sommes plus en situation de changer les événements extérieurs, nous sommes mis au défi de nous changer. » (V. Frankl)