Cette phrase est tirée tout droit de la vidéo « Du Poids des Maux à la Responsabilité des Idées », datée de décembre 2016. Emmanuelle Duez y expose un ressenti général : le monde, notre monde, notre société, est en train de se modifier en profondeur. Nous sentons que les systèmes défaillants dans lesquels nous évoluons actuellement doivent être changés. C’est un changement qui touche à tous les aspects de la société : politique, idéologique, économique, culturel, etc., et qui bouleversera probablement notre vision du monde. Actuellement, nous sommes plutôt dans une période d’entre-deux, coincés entre ces choses d’hier dont nous ne voulons plus, car elles ne conviennent plus à notre mode de vie, et ces choses de demain que nous n’arrivons pas encore bien à discerner. Et pour cause ! Si elles sont si difficiles à définir, ces choses de demain, c’est parce que c’est à nous de les créer, et de réinventer les modèles qui ont structuré notre société.
Sortir de la dépendance
Pour créer ce nouveau monde, nous devons évoluer vers plus de responsabilités, et devenir entrepreneur de notre propre vie. Il nous faut sortir de notre zone de confort et se montrer créatif et innovant, afin de réinventer nos manières d’être et de faire. Nous avons besoin de dépasser les doutes qui nous freinent, de développer notre confiance en nous, de partager nos idées et ainsi de co-créer avec autrui un monde qui nous conviendrait mieux. Bref, nous devons apprendre à passer de la dépendance à l’indépendance pour aller vers l’interdépendance – cet état où nous coopérons avec autrui pour produire un travail commun.
De la victoire intérieure vers la victoire publique
Dans les Sept habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent de Stephen R. Covey, l’auteur nous décrit un processus en plusieurs étapes pour devenir entrepreneur de sa propre vie. Les trois premières étapes sont des victoires intérieures : il s’agit de développer sa sécurité intérieure, de développer sa vision et ses objectifs et de définir ses priorités. Les trois dernières étapes sont des victoires publiques, et passent par le travail d’équipe, la coopération, et la communication. Il est impossible d’inverser le processus ou de sauter des étapes, tout comme il est impossible de récolter ce qui n’a pas encore été semé. Il est donc important de commencer par nos victoires intérieures avant d’essayer de construire quoi que ce soit en coopération.
L’Homme est à un carrefour, où l’ancien n’est plus et où le nouveau n’est pas encore. Développer son intelligence émotionnelle et prendre ses responsabilités dans la co-construction du monde nouveau qui se met en place seront les clefs de son bonheur.
Je laisse la conclusion à Pierre Rabhi, qui a dit : « Il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer jusqu’à la fin de nos vies, mais d’aimer, d’admirer, et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes. » Demain ne sera pas mieux qu’hier, certes, mais résolument différent de cette société de consommation que nous voulons changer.