De nos jours, l’intérêt pour le coaching croît de plus en plus. Le mot lui-même ferait partie des termes les plus recherchés sur Google. Les domaines qu’il touche peuvent être extrêmement variés : on peut parler du coaching sportif, du coaching scolaire, du love coaching, et bien d’autres encore. Mais, même s’il est de plus en plus répandu, que ce soit dans nos discussions ou dans nos vies, le coaching reste quelque chose d’assez confus. Il est parfois mal utilisé, ou mal défini. Il peut être difficile, cela dit, de définir avec exactitude un métier qui comprend une aussi large gamme d’accompagnements, parfois très différents. Ce qui est sûr, c’est que le coaching est « un métier à part entière, qui ne s’improvise pas » – je cite là une phrase d’une élève de l’Ecole de Coaching qui a réussi sa certification.
Un métier non reconnu et flou…
D’ailleurs, en parlant de certification, ce mot, à lui seul, peut déjà prêter à débat. A ce jour, le coaching n’a pas encore été reconnu légalement en Belgique, aussi n’y a-t-il aucun cursus d’enseignement officiel pour obtenir le titre de coach. Le coaching est donc enseigné par divers établissements qui élaborent eux-mêmes leur programme de formation, s’appuyant pour ce faire sur des méthodes différentes, qui peuvent avoir des exigences variés. Obtenir sa certification ne se fait donc pas selon les mêmes critères en fonction de la formation que l’on suit. Rien d’étonnant, dans une telle situation, à ce que tout candidat à la formation Devenir Coach se sente un peu perplexe. Quelques explications sont donc loin d’être superflues.
Quand j’ai commencé mon activité, il y a plus de dix ans, le coaching était déjà bien développé en France et dans la région bruxelloise, mais il s’adressait surtout aux managers et aux responsables. Ils faisaient face à des problématiques dites professionnelles, comme, notamment, la prise de recul, la vision d’entreprise, ou encore le développement d’activités d’indépendant. Petit à petit, toutefois, le coaching s’est intéressé à d’autres thématiques, dites personnelles. C’est là que le terme « lifecoaching » est né : il s’oriente vers le tout en chacun et se focalise sur des problématiques comme la confiance en soi, la manipulation, le harcèlement, ou l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Et pourtant dans l’air du temps…
La presse a quelquefois fait l’éloge du métier de coach, louant notamment son aspect pratique et rapide. Le coaching se concentre essentiellement sur les situations du présent, pour se construire vers l’avenir. Ce n’est pas du tout un lieu d’analyse, comme on peut en trouver dans un long travail de psychothérapie. Néanmoins, promettre la rapidité me parait dangereux. Certaines choses, en effet, doivent prendre le temps de mûrir, et il n’est pas toujours judicieux d’essayer de précipiter les choses ; après tout, on ne récolte pas le blé tant qu’il est encore vert !
Une thématique actuelle : le burnout
Je prendrai pour exemple une des thématiques qui revient couramment dans ma pratique de coach, c’est le burnout, défini par le Larousse comme un syndrome d’épuisement professionnel caractérisé par une fatigue physique et psychique intense, générée par des sentiments d’impuissance et de désespoir. Il s’agit là d’un réel problème sociétal, qui soulève la question de l’esclavage de l’homme par rapport au travail, et du sens que l’on cherche à donner à sa vie professionnelle. La personne concernée devra passer par plusieurs étapes afin de se reconstruire et trouver ce nouveau sens tout en respectant les limites imposées par son corps. Il s’agit là d’un accompagnement pas à pas et non d’une course contre la montre !
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Le coaching n’est pas la réponse à toute problématique…
Le coaching, de plus, n’est pas tout-puissant. Il a ses limites face à certaines problématiques récurrentes, qui plongent leurs racines dans le passé des individus. Un travail thérapeutique pourrait dès lors être plus adéquat.
Exercer le métier de coach, concrètement, c’est quoi ? A mes yeux, cela implique une formation solide suivie d’une formation continuée et d’une pratique supervisée régulièrement. C’est aussi une aventure personnelle, qui demande un travail sur soi et de profondes remises en questions. Personnellement, ma façon d’être femme, compagne, maman et amie a ainsi évolué au fil du temps. Enfin, exercer le métier de coach, c’est une aventure humaine passionnante. C’est un cadeau magnifique que le partage de l’humanité profonde qui s’entrevoit chez toutes les personnes que j’ai eu la chance d’accompagner. Avec leurs expériences uniques, ils sont tous venus consolider ma croyance qu’en chacun d’entre nous sommeille un prince ou une princesse qui ne demande qu’à s’éveiller.