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Métier Manager : détricoter les émotions lors d'un changement

Mais pourquoi gérer des émotions ?

Dans la newsletter précédente, nous avons vu qu’un changement peut être soit subi soit choisi.

Dans ce dernier cas, la personne change parce qu’elle se trouve dans une situation où il y a plus d’inconfort que d’avantages. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer qu’il reste souvent un bénéfice à ne pas changer. Le conscientiser permet de diminuer les résistances ainsi que la durée de l’étape de déni souvent présente dans cette période.

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Dans ce processus, la personne devra également vivre toute une série d’émotions. Une porte se ferme avec ses deuils et ses déceptions. Une autre s’ouvre avec la peur de l’inconnu. Les émotions seront également un moteur important pour vivre ce changement.

Il n’y aura donc pas de gestion du changement sans gestion des émotions.


Vous trouverez les explications de ce qu'est la gestion du changement dans cette vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=4dYlaa8n5do

Quelles sont les émotions du changement ?

Changer signifie nécessairement passer par des émotions. Il y 4 émotions à la base de la construction de toutes les autres : la tristesse, la colère, la peur et la joie.

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Comme il y a une porte à fermer dans tout changement, une des émotions à vivre est la tristesse, conséquence d’un deuil à faire.  Le changement génère en effet par définition une perte, une séparation.

La tristesse m’amène à me poser ces questions : Qu’est-ce qu’en changeant je perds ? Qu’est-ce que je dois laisser tomber ? Quels sont les regrets que j’ai par rapport à la situation ?

Mais n’oublions pas que la tristesse permet aussi de faire place à du nouveau.

 

Si ce changement est subi, et particulièrement s’il paraît injuste ou qu’il touche à ma place, je peux également ressentir de la colère. Cette émotion qui a en effet pour stimulus l’incompréhension qui peut aussi être perçu comme une agression.

Les questions de la colère sont : qu’est-ce que je veux changer ? Quelle est la limite que je dois mettre aux autres ou à moi-même ? Quelle est la place que je veux prendre ? Qu’ai-je envie d’exprimer ?

 

La peur est fréquente puisque modifier son quotidien est source d’insécurité, de danger (réel ou imaginaire). Le changement va finalement m’amener à ouvrir une nouvelle porte, qui souvent nous mène vers l’inconnu.


Reste la  joie de ceux que ces évolutions satisfont. C’est une émotion positive sur laquelle vous pouvez vous appuyer.


Comment gérer les émotions du changement ?

Celui qui gère le changement devra comprendre ces émotions et si possible les faire s’exprimer, car « exprimer ses émotions, c’est comme enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs » du changement.

Pour apaiser la tristesse il faut permettre à la personne concernée de se recentrer et de trouver du sens dans le changement. C’est l’un des rôles fondamentaux du manager.

Pour répondre à la colère il faut monter au collaborateur qu’il est entendu et le laisser affirmer un certain nombre de limites.

Le collaborateur qui a peur doit être rassuré et mis en confiance. On peut d’ailleurs aussi lui montrer ce qui ne changera pas dans la nouvelle organisation. Comme 85 % de nos peurs sont irréelles, le mieux est de nous baser sur des faits et si nous n’avons pas les informations, de poser les questions à qui de droit. La peur est envahissante et paralysante ; elle nous demande de nous protéger et de poser des actions concrètes.

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Bien sûr, toutes ces émotions sont liées comme les doigts de la main.

Elles se mélangent et forment des nœuds qui vous empêchent de dérouler le changement.


Si nous n’écoutons pas nos émotions, le risque est de diminuer la pression qu’elles exercent en nous en compensant soit par de la nourriture, de l’alcool, des jeux, la fuite dans le travail…

Le risque est aussi de tomber malade car émotions et corps sont étroitement liés : on dit d’ailleurs : « je ne le digère pas » ; j’en ai plein le dos...


Pour aller plus loin

Bref, vous l’aurez compris, changer c’est détricoter les émotions de vos collaborateurs. Mais aussi les vôtres.

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Pour continuer à creuser le sujet, je vous propose deux solutions :

 

1)      (Re)lire mon premier article qui traite de la gestion des émotions par les managers :

Métier manager : gérer les émotions | LinkedIn


2)     Participer au live de lundi prochain, 20 février à 12h15: https://www.linkedin.com/events/d-tricotezlesn-uds-motionnelspo7028646101343731712/

Mais au-delà des explications, ce live sera  surtout l’occasion de vous aider à résoudre les problèmes que vous rencontrez peut-être au quotidien dans la gestions des émotions lors de changement. Alors venez les partager pour que nous y répondions ensemble !


D'ici là, gardez en tête la vision de Jean-Paul Sartre : "nous appelons émotion une chute brusque de la conscience dans le magique".

Alors je vous souhaite plein de magie dans vos changements et au-delà ...