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Smartphone0486 707 496 - Sonia Piret

Hommage au ralentissement

« Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps »

Tout autour de nous, les arbres commencent à perdre leurs feuilles pour annoncer l’hiver. Ce rappel du cycle des saisons est l’occasion idéale pour s’attarder sur nos propres cycles.


 

Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement !

Tout changement est l’occasion pour nous de traverser nos propres saisons. La stabilité florissante de l’été finit par perdre son éclat. Ses feuilles commencent à se teinter des couleurs de l’automne, et avant que nous ayons pu en prendre tout à fait conscience, l’hiver est à nos portes, avec ses branches nues et son froid mordant. Tôt ou tard, finiront par percer les premières pousses, annonçant l’arrivée d’un nouveau printemps.

De même, quand nous subissons un changement, nous passons par ce cycle de perte, de vide et de reconstruction. L’ancien doit prendre le temps d’être mis au repos, avant que le nouveau ne puisse éclore. L’hiver, ou cette période de vide, d’incertitude et de deuil qu’implique tout changement, est autant l’occasion de fermer la porte sur la période florissante qui est passée que d’en ouvrir une nouvelle, sur la renaissance à venir.

Ces moments d’hiver par lesquels nous passons au cours de nos vies ne sont pas toujours faciles. Ce sont de grands moments d’émotions – notons par exemple la peur de quels genres de printemps s’annonce, l’appréhension face à l’idée qu’il ne survienne jamais, la tristesse face à l’été qui a fini, inévitablement, par passer.

Ce sont aussi des moments qui se caractérisent par une baisse d’énergie. Il faut pouvoir faire preuve de patience envers soi-même, et accepter que nous n’ayons pas toujours la même énergie à déployer que lors d’une période plus stable, moins riche en émotions et en projets à développer.

Cette énergie, plutôt que d’être vue comme perdue, peut-être considérée comme mise en latence : elle attend seulement d’être réinsufflée dans le printemps à venir et la renaissance qui le caractérise. Nous ne voyons pas l’arbre grandir et mûrir quand il étend ses racines sous terre, alors qu’indubitablement, il continue à croître ; de même ce n’est pas parce que nous n’en voyons pas immédiatement les fruits que notre énergie n’est pas consacrée à quelque chose de fondamental pour notre évolution.

 

Loin des diktats de la performance, notre énergie au fil des saisons fluctue…

Il y a moins d’un siècle, nos ancêtres paysans se reposaient l’hiver, en même temps que la nature. Aujourd’hui, au contraire, c’est pendant l’été que nous prenons une longue plage de repos. Or, nous ne sommes faits ni biologiquement ni rythmiquement parlant pour travailler physiquement et dépenser de l’énergie pendant la mauvaise saison.

Notre société prône la performance à tout prix, le perfectionnisme voire sur le sur-perfectionnisme. Et plus grave, non pas pour être plus proche de soi-même, mais pour ressembler à telle star, pour être moins ceci ou plus cela… Ajoutons à cela des phrases comme « si tu veux, tu peux ! » qui vont accentuer des sentiments de culpabilité, de honte et de perte de confiance. Dans ma pratique de coach et de thérapeute familiale, je ne peux constater combien de gens sont durs, exigeants et tellement jugeant par rapport à eux-mêmes !

Le cycle de la nature nous ramène à l’humilité ; l’automne et l’hiver nous invitent à écouter nos limites, à écouter ce qui compte vraiment pour nous en étant moins influencé par les discours extérieurs, à interroger ce que nous voulons semer lors de notre passage sur terre.

Profitez de ce moment pour ralentir : ce n’est pas l’heure des nouvelles choses à entreprendre mais plutôt l’heure du bilan de l’année écoulée.

Plutôt que de regarder la télé, prenez le temps d’écrire, de lire, de peindre.

Prenez le temps de savourer le silence, le vide, espace nécessaire à la transformation et à la création de nouveaux projets.

Gardez vos objectifs, mais mettez les temporairement en pause.

Que votre automne soit doux… !